Résumé du livre
A Moscou, j’ai vu l’or qui recouvre les bulbes de la cathedrale Saint-Sauveur, j’ai vu aussi la cohabitation peu fraternelle entre les vieilles Jigouli et les berlines allemandes les plus recentes. J’ai vu comment la police vous arretait sans raison autre que celle d’empocher quelques roubles. Je garde l’image d’un ivrogne slalomant a deux heures du matin au milieu des voitures lancees a pleine vitesse sur une avenue plus large que les Champs-Elysees, et je me souviens d’un autre qui, couche en travers de la porte principale de l’aeroport d’Irkoutsk, etait enjambe par une foule indifferente. J’ai connu la canicule a Moscou et le froid siberien, j’ai mange de l’omoul fume et bu de la vodka a dix heures du matin, j’ai survecu a une traversee de l’Angara a bord du Titanic, un bac moins confortable mais plus sur que son glorieux homonyme, j’ai rencontre Victoria qui est devenue ma femme et aujourd’hui j’ai un fils qui parle russe. Tout cela je le dois plus ou moins directement a Modest Moussorgski pour son Boris Godounov et a Serguei M. Eisenstein pour son Ivan le Terrible. Qu’est-ce que ce film m’a appris du cinema et que peut-il apprendre a tous ceux qui, ne le connaissant pas encore, le verront peut-etre un jour ? Ma reponse est simple: le cinema . C’est en feuilletant un vieux carnet jaune qu’un pere et son fils en viennent a parler de la vie et du cinema. Spectateur boulimique, mais exigeant, Jean-Louis Leconte prend l’exemple du chef-d’oeuvre d’Eisenstein pour nous livrer ses reflexions personnelles, tant sur la necessite d’apprendre a voir un film que sur certains aspects de la Russie eternelle .
Carte de livre
- Nombre de pages: 127
- Auteur: Jean Louis Leconte
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